
Parisian walkways .III
Même sans rapport avec les présentes photo et partie, difficile de ne pas aller feuilleter le récit d'une illustre autre partie dont quelques coups sont décrits comme suit:
(i) Il est difficile de concevoir une situation plus déplorable que celle des infortunés Blancs en ce moment.(j) L'ingéniosité du désespoir.
puis, plus tard
(g) Il n'est pas au pouvoir de la parole d'exprimer l'angoisse d'âme qui inspira aux Blancs cette abjecte offensive.
Et enfin, après la défaite...
Mais s'en lassant bientôt il {Murphy} laissa tomber la tête au milieu des pièces, qui s'éparpillèrent avec un fracas effroyable. La parure de Monsieur Endon persista encore un peu dans une post-image à peine inférieure à l'original, puis celle-ci à son tour se dissipa, et Murphy se mit à voir le Rien, cet éclat incolore dont une fois sorti de la mère on jouit si rarement, et qui est l'absence (pour abuser d'une distinction raffinée) moins du percipere que du percipi. Ses autres sens aussi se trouvaient en paix transie de leur propre suspension, mais la paix positive qui survient quand les "quelque chose" cèdent, ou peut-être simplement se ramène au Rien, ce Rien dont disait le farceur d'Abdère que rien n'est plus réel. Le Temps ne s'arrêta pas, ç'aurait été trop demander, mais la roue des rondes et des pauses cessa de tourner, pendant que Murphy, la tête parmi les armées, pompait avidement, par toutes les poternes de son âme desséchée, la Chose sans accidents, communément dite rien.
-- Samuel Beckett (Murphy)